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RÉPERTOIRE

Dans mon répertoire il y a...

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des contes (provenant de nombreux continents),

des contes merveilleux,

des contes de randonnée

des mythes,

des légendes,

des fables,

des nouvelles

des récits de vie... une véritable panoplie !

 

Des histoires pour frissonner, pour se révolter, pour sourire, pour chanter, pour danser sous la pluie, pour compter les étoiles, pour mettre les morts et les vivants à la même vitesse ?...

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En savoir plus ? Cliquez ici !

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Plus bas, quelques exemples de récits !

LA GIFLE

Conte

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Une histoire forte, universelle, intemporelle où la résistance par les arts est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination. Ce récit est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance, à la solidarité et au pouvoir de la connaissance et de la culture.

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Dans un pays, un despote s'est installé. Ce n'est pas le premier, ce ne sera pas le dernier. Pour gouverner, il a besoin, comme tout despote, que le peuple ait peur et qu'il devienne ignorant. Pour la peur, ce n'est pas difficile, la barbarie fait son office. Mais rendre un peuple idiot est plus long…

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À PROPOS DU RÉCIT...

Novembre 2015. Une salle de concert bondée à Paris, est frappée par le terrorisme. Dans les classes de cm2 où je mène des ateliers, les enfants parlent, questionnent, s'interrogent. Ils ont peur. La télévision, la radio, les journaux, le net ne parlent que de ça. Soudain, par effraction, l'horreur, entrait de plein fouet dans leur vie.

À la fin d'un des ateliers, un enfant me prend à partie. Sur l'instant, je reste muette mais je lui promets  de revenir bientôt avec une histoire. Aussitôt rentrée chez moi, je fouille, cherche, piste quand j'ouvre le livre d'Amadou Hampaté Bâ -Contes des sages d'Afrique- et tombe sur "Le roi et le fou", récit inspiré d'un conte Peul…j'avais trouvé la parole à donner à l'enfant !

 

L'histoire que je propose ici est nourrie de ces deux versions du même conte.

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Extrait

"Il était une fois, il y a très longtemps, loin d'ici,  une reine et son peuple.

Cette reine était aimée et respectée par tous et chacun disait d'elle qu'il n'y avait pas de femme plus juste et plus sage qui soit. Érudite, savante, cultivée, cette reine n'avait de cesse de transmettre tout son savoir, toute sa connaissance à toutes celles et tous ceux qui le souhaitaient. Ce que cette reine aimait par dessus tout était les arts et particulièrement les arts vivants : la musique, le chant, la danse, la poésie, le théâtre, les contes.

Aussi chaque soir au soleil couchant, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux se retrouvaient sur la grande place de la citée et chaque soir au-dessus des murs de la ville s'élevait la clameur des voix, des chants, des musiques et des danses.

Pourtant un jour tout cela pris fin…"


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Texte : Jennifer Anderson (d'après un conte Peul et le récit "Le roi et le fou" D'Amadou Hampaté Bâ), à écouter à partir de 10 ans, durée 20 mn env. 

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ARACHNE

Les métamorphoses

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Arachné est une de mes héroïnes préférées. Les différentes versions que j'ai lues la décrivent comme une orgueilleuse, punie pour avoir osé défier les Dieux. Mais pour moi quelque chose clochait. Est-ce être orgueilleux que de vouloir dénoncer l'injustice, la barbarie ? Dans la version que j'en propose, Arachné est une Antigone, bravant la loi dictée par les puissants. Comme Antigone, son geste a plus de valeur que sa propre vie ! Arachné utilise son don, son habilité et son grand art pour dénoncer la vanité et surtout la violence des Dieux. Elle refuse ce monde barbare de tout son être. Cette histoire est pour moi d'une incroyable résonance avec notre époque et le mouvement, le soulèvement, de toutes ces femmes violentées, opprimées qui osent dire, exposer à nos yeux, ce que la société tait, et détourne du regard...

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Extrait

« Un souffle remue ma bouche, je suivrai ma bouche qui remue selon ce souffle, j’ouvrirai la Delphes qui est en moi, le ciel entier, je livrerai les oracles d’une grande pensée. » Ovide

 

Quand elle poussa son premier cri, ce fut le dernier souffle de sa mère.

Les moires d’un même élan avaient coupé et tissé le fil de vie.

Emmaillottée dans des linges de coton grossier, l’enfant est présentée à son père.

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« C’est une fille… », murmure la sage-femme. L’homme assis sur une chaise, le dos vouté, les bras ballants, le regard tourné vers la terre, relève lentement la tête. La sage-femme dépose le bébé dans les bras de l’homme. Il regarde ce petit être, son visage, ses mains agitées, ses doigts si longs si fins, comme des pattes d’insecte.

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« Arachné ... Arachné, ta mère s’en est allée mais je t’aimerai pour deux. Les dieux nous ont donné la mort et se gardent la vie mais mon amour, ils ne pourront jamais te le reprendre. »

 

Les années passent. Arachné fait ses premiers pas dans l’atelier de son père au milieu des écheveaux de laine. Chaque semaine, il emmène sa petite fille se recueillir sur la tombe de la mère. Il parle, raconte le quotidien, les événements, les trois fois rien. Il décrit à la défunte leur petite fille, ses progrès, combien elle grandit vite et devient plus vive chaque jour.

Arachné, elle, ne voit qu’un père parler aux insectes qui bourdonnent dans l’air chaud. Quand ils retournent à l’atelier, Arachné se réfugie dans la cour où  des centaines de murex jonchent le sol ; ces coquillages dont son père extrait le pourpre pour teindre la laine. La petite fille s’assied au milieu des coquilles brisées d’où s’élève une odeur forte de chair en décomposition. Elle écoute le bourdonnement des nuées d’insectes et comme le fait son père au cimetière, leur parle.

Parfois, elle capture une mouche entre ses mains et leur chuchote un message à délivrer à sa mère.

 

Un matin, le père emmène sa fille avec lui dans un atelier de tissage où il doit livrer ses fils de laine. Arachné s’assied sur le sol et ne dit plus un mot. Elle observe les mains, les aller-retour de la navette. Elle voit les fils de couleurs qui se tissent, qui se trament ; elle voit les motifs qui peu à peu se dessinent. Une tisserande, amusée par la moue muette et interdite de l’enfant, la prend sur ses genoux, lui montre les gestes. Arachné prend la navette et sans une hésitation reproduit les gestes exacts.

 

« Cette petite est née pour devenir tisserande ! » s’exclame l’ouvrière.

 

Dès le lendemain, Arachné est accueillie dans l’atelier de tissage ; elle apprend le métier. Les journées sont longues mais l’enfant ne se plaint pas ; sans repos ses grandes mains aux doigts fins et agiles répètent les gestes. Le soir quand son père vient la chercher, le soleil est couché et quand Arachné file dans la cour les mouches ne sont plus là ; elles aussi se sont couchées. L’enfant n’a plus de messagère pour envoyer ses messages à  sa mère…

 

En moins d’un an, Arachné tisse aussi bien qu’une ouvrière qui a cinq ans de métier.

 

"C’est prodigieux, elle a un don, certainement est-elle la petite protégée des dieux !

 

Arachné du haut de ses dix ans, n’aime pas qu’on parle d’elle ainsi ! Les dieux n’y sont pour rien du tout ! L’or de ses mains, elle ne le doit qu’à son travail, qu’à son acharnement, sa patience, qu’à son amour du tissage ! Cet amour devient vite une obsession. La petite fille récupère clous, morceaux de bois et se fabrique dans l’atelier de son père son propre métier à tisser. Avec des rebus de fils de laine et de soie, l’enfant jusque tard dans la nuit tisse à la lueur d’une bougie son premier ouvrage : un carré de tissus grand comme sa main qu’elle portera désormais toujours sur son cœur. Le tissus de couleur pourpre et or, est brodé un liseré de larmes bleues ; au centre une mouche couronnée aux ailes vertes et moirées. (...)

@jenniferanderson

Texte : Jennifer Anderson

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PROMETHEE

Mythologie Grecque

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« Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu redeviendras poussière ».

Livre de la Génèse, après la chute d'Adam

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Parmi les récits qui racontent la création de l'être humain, j'aime celui de Prométhée. Je propose ici une version toute personnelle reprenant l'idée derrière cette phrase de la Génèse...

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Extrait

Prométhée réfléchissait.

Allongé au bord d’un ruisseau, il écoute le murmure de l’eau. Il cherche en elle source d’inspiration.

Quelques heures plus tôt, Zeus l’avait chargé ainsi que son frère Epiméthée d’une mission : créer un être qui célèbrerait les dieux et distribuer à l’ensemble des êtres vivants qualités et attributs contenus dans ce sac : vitesse, force, intuition, habilité, plumes, carapaces, épines, fourrure, griffes… Epiméthée s’était empressé de prendre le sac et sans un mot avait disparu. Quand Prométhée l’avait rejoint, il avait déjà tout distribué ! Une dispute avait suivie puis fatigué par la bêtise de son frère, Prométhée était parti marcher pour calmer sa colère. Enfin, il s’était allongé au bord de l’eau.

« …une créature qui célèbrerait les dieux ! » Quand Zeus avait dit ces mots, Prométhée sans rien laisser paraître avait souri intérieurement : il ne supportait pas la vanité des dieux. Pourtant, il avait combattu aux côtés de Zeus. Pendant dix ans, lui, fils de titan, avait mené une guerre acharnée contre les siens pour que Zeus devienne le dieu des dieux !

Prométhée plongé dans ses pensées ne remarque pas la brise qui se lève. Une bourrasque soudaine arrache de la terre un amas de poussière. Les particules tourbillonnent, s’élèvent dans les airs. Prométhée d’une main, chasse le nuage prêt à retomber sur lui. La nuée ondule, se tord, s’étire. Les particules s’affolent. Prométhée les regarde, pailletées et tremblantes dans la lumière du soleil. Il lui semble voir en elles une créature chaotique cherchant à rassembler ses membres disloqués, à reformer son corps embrouillé.(...)

@jenniferandersonTexte

Texte : Jennifer Anderson

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PIEDS D'OR

Conte Merveilleux

 

Vous aimez les clairs-obscurs ? Vous ne craignez ni la sueur, ni le sang, ni l'odeur acre du feu ? Le surnaturel vous enchante ? Alors, cette histoire sans âge et sans pareil vous fera frémir de plaisir !

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Pour sortir de la misère, un jeune garçon devient l'apprenti d'un forgeron ; le début d'une aventure incroyable qui le changera à tout jamais...

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Texte : Jennifer Anderson (d'après le conte merveilleux "Pied d'or"), à écouter dès 10 ans, durée 30 mn env. 

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