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PORTRAIT

Mon port est l’intime, mon voilier la vie, l’océan celui de toutes les histoires... Des contes aux allures du possible, des récits de vie aux allures de fiction. Je raconte ce qui me touche, m’émerveille, m’interroge...

À ce jour, Jennifer a raconté auprès d’un large public, dans des lieux très variés tels que, théâtres, MJC, bibliothèques, crèches, écoles, collèges, foyers, hôpitaux, jardins publics, parc à loups, bus, parvis d’église, musée, cafés, grottes, chez l’habitant, planétarium...– au niveau national et international (Suisse, Niger, Afrique du Sud, Guyane).

Jennifer est née et a grandi à Paris. Très jeune elle reçoit différents enseignements artistiques : danse, musique, art plastique et théâtre (cours Raymond Girard, Atelier des 50, Stages Lecoq). Pendant 10 ans elle travaille pour le théâtre. En 1999, changement de cap, Jennifer se forme au métier de conteuse (Chevilly Larue). En 2003 avec MC Bras, elle fonde la compagnie Ithéré, crée son premier solo à Paris et devient artiste associée au Centre des Arts du Récit en Isère (scène régionale). En 2005, elle oriente son travail vers le récit contemporain. En 2007 son spectacle « 26ième rue Est » reçoit le label de la Région Rhône Alpes : La Belle Voisine.

Depuis 2008 elle collabore avec des scientifiques sur différents projets. En 2015 son spectacle FACE À LA LUMIÈRE reçoit le label « 2015 Année internationale de la lumière » et est présenté notamment à la clôture de la fête des lumières à Lyon au festival Les Boréales à Caen, en Suisse au théâtre de Plan Les Ouates, au théâtre de la Reine Blanche à Paris. De 2016 à 2020, elle initie et porte le projet –collectif GRIM(M)- travaillant autour des questions de transmission de répertoires (oral et musical) dans les espaces publics et développant un travail d’immersion sonore.

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Raconter, comme écrire, c’est me rapprocher des autres, de nous ; la tentative de créer un espace comme une île pour mieux sentir le monde et notre humanité.

« Mon parcours est celui du mouvement à la parole. Quand j’étais enfant, je voulais devenir « petit rat de l’Opéra » ! La danse était alors presque une obsession : un moyen incroyable de m’exprimer, de libérer toutes ces images, toutes ces pensées intimes, toutes ces émotions qui m’habitaient, moi qui étais si timide avec les mots ! La danse : corps et espace comme premiers langages. Plus tard, j’ai découvert la musique, la peinture. Là encore, le même voyage de l’intérieur vers l’extérieur mais toujours sans les mots. Quand j’ai commencé à faire du théâtre, les mots étaient là : des mots d’auteurs, des mots appris, des mots refuges ! Aussi, quand j’ai découvert le Conte et « la parole du conteur », j’étais à la fois fascinée, intriguée mais aussi perplexe et désorientée ! Comment était-ce possible de raconter une histoire sans « texte » ! Comment était-ce possible d’avoir en tête des centaines d’histoires! Je me faisais l’impression d’une apprentie voltigeuse, sidérée et grisée au sommet de son mât à plus de 20 mètres du sol ! Dans cette nouvelle aventure, j’emmenais avec moi ma complice de théâtre, Marie-Christine Bras. Je ris en repensant à nos débuts ! A ces heures passées où Marie-Christine écoutait mes flots de paroles, sans mot dire, les yeux écarquillés et la moue indécise ! J’avais quitté le mât et le trapèze pour les gants de boxe et le ring ! Je me lançais dans les histoires, à corps et à mots perdus : je me frottais, me fatiguais à elles : je devais « produire » des mots pour raconter les histoires ! J’étais  volontaire. Trop. Tellement, que je n’avais plus aucun centre : une poupée désarticulée, gesticulante et bavarde ! K.O. Tomber pour se relever. K.O. Enfin lâcher prise pour retrouver le corps. K.O. Ma parole n’est pas d’abord celle des mots. Je ne suis pas une conteuse prestidigitatrice du verbe. K.O. D’abord le corps, l’espace, le souffle et le geste. K.O. Le silence avant les mots… Petit à petit, j’ai précisé cette parole, cette langue qui est la mienne, toujours avec la complicité de Marie-Christine Bras. Et puis, je me suis mise à écouter et regarder vivre les gens autour de moi, à collecter leurs histoires : silences, regards, hésitations, scories, gestes, mots, etc., composent leur langage. J’étais en terrain familier. Je trouvais dans la parole des autres le chemin de la mienne : la possibilité d’un monde plus grand, plus vaste que le mien ! Alors, tel un écureuil, je me suis mise à amasser tous ces instants de rencontres, d’éclats de vie comme autant de trésors involontaires qui aujourd’hui nourrissent ma démarche, ma réflexion autour de nos imaginaires, de notre besoin de fiction, de cette écriture orale, du corps et du geste comme première mémoire de l’histoire… Ma parole oscille entre quête et odyssée: la tentative de découvrir le monde et celle de rentrer chez soi."

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